Voici un petit aperçu de quelques-uns de mes papiers...
ÉCRAN NOIR
Mary and Max
d'Adam Elliot
BONNE PÂTE
« - Je trouve le monde très perturbant car je prends tout au pied de la lettre avec logique»
Tout commence par l’irrésistible besoin de Mary de savoir comment naissent les bébés en Amérique. En Australie, « on les trouve dans des chopes de bière». Serait-il alors possible qu’en Amérique ils sortent tout droit des canettes de cola?
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Les Noces Rebelles
de Sam Mendes
REVE-REVOLU-REVOLUTIONARY
ROAD
« - tout le monde voit le vide mais il faut beaucoup de force pour voir que
c’est sans espoir»
La guerre des Wheeler
Adapté d’un roman de Richard Yates, Revolutionary Road (La fenêtre panoramique en France), le film Les Noces rebelles met en scène un couple pas comme les autres. Par les thématiques abordées (l’idée du mariage, la place de la femme mais aussi celle de l’homme, la vision de la famille…), le film devient incroyablement atemporel tout en restant fortement ancré dans les années 50.
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Des idiots et des anges
de Bill Plympton
MI-ANGE MI-DEMON
Voici un film d’animation tout ce qu’il y a de plus sombre et noir, au sens
propre comme au figuré, exclusivement réservé aux adultes.
Bill Plympton laisse, une fois encore, libre cours à son imagination et à son coup de crayon pas comme les autres. Bien loin des dessins léchés de nombreux films d’animation d’aujourd’hui, mister Plympton mise sur tout autre chose et donne volontairement un côté brouillon à ses dessins. Ceux-ci se forment et se déforment, à l’image de l’âme des personnages et principalement de celle d’Angel. Le dess(e)in semble prendre vie seul accentuant le fait qu’Angel ne maîtrise plus son destin ni ses actes. D’une main envolée certains traits ne semblent jamais se finir et s’entortillent pour finalement donner vie à un autre dessin. Ce côté brouillon et transformiste fait ressortir l’aspect lugubre au film ; aspect renforcé par un noir & blanc quasi omniprésent ne laissant que très rarement sa place à quelques couleurs délavées, fatiguées, déçues d’être là.
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Mia et le Migou
de Jacques-Rémy Girerd
MIGOU ET GRIS-GRIS COLORES
« - Il y a des êtres qui méritent de trouver ce qu’ils cherchent. »
Le nouveau film de Jacques-Rémy Girerd est une fable poétique qui nous plonge
au cœur d’une toile aux couleurs flamboyantes de Raoul Dufy.
Mia et le Migou
s’appuie sur une véritable recherche picturale et met en scène les couleurs
chaudes et envoutantes de la nature sud-américaine jouant de contrastes avec la
froideur des grandes villes et de ceux qui les peuplent.
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Le bruit des gens autour
de Diastème
APRES LE BEAU TEMPS
VIENT LA PLUIE
« - quel est l’intérêt de se mentir, on ne se connaît pas. »
A l’heure où les cyclistes du Tour de France donnent le premier coup de pédale,
Avignon siffle le coup d’envoi de son festival. C’est dans ce microcosme
estival hors du temps que prend place Le bruit des gens autour.
Avignon s’active sous le soleil étouffant de juillet. Les rues placardées
d’affiches laissent place aux salles de théâtre parfois vides. Les uns débutent
dans le off, d’autres reprennent leur place attitrée dans le saint des saints,
le in. Mais l’univers théâtral se révèle petit et chacun croise un jour le
chemin de l’autre donnant ainsi au film son aspect chorale. Enième du
genre, Le bruit des gens autour maîtrise parfaitement cette
particularité. Tous les personnages sont parfaitement dessinés et dépeints. Le
cinéaste, Diastème, n’en laisse aucun de côté et apporte à chacun d’entre eux
le soin dédié à un personnage principal.
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http://www.ecrannoir.fr/films/filmsc.php?f=2873
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L’Orphelinat (El Orfanato)
de Juan Antonio Bayona
LES FANTÔMES DES GOYAS
«- Un, dos, tres…toca la pared.»
Le cinéma espagnol revient sur le devant de la scène avec un film de fantômes.
Encore un ? Oui, mais pas n’importe lequel. Celui-ci tire véritablement son
épingle du jeu et trouve à se démarquer en alliant l’angoisse et la psychologie
de ses personnages de façon admirable. D’autres réalisateurs espagnols avaient
auparavant ouvert la voie à ce jeune talent. Mais Juan Antonio Bayona fait bien
plus que de s’engouffrer dans cette brèche et copier ses comparses du genre.
Même si les thèmes de son film ne sont pas fondamentalement inédits, le
réalisateur les aborde de manière différente et réussit à donner un nouveau
souffle et une nouvelle ouverture à ce cinéma de fantômes dont il a su utiliser
les codes tout en les imprégnant de sa marque personnelle. Il faut dire aussi
que Bayona était bien entouré puisque parrainé par le désormais célèbre Guillermo
del Toro (ici producteur), grande figure du genre, et accompagné par la belle
et talentueuse Belén Rueda, femme sublime qui imprime son angoisse sur chaque
plan du film.
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La vie intérieure de Martin Frost
de Paul Auster
Paul Auster, écrivain reconnu,
revient pour la troisième fois derrière la caméra. Après Brooklyn Boogie
(1995) et Lulu on the bridge (1997), l’écrivain américain adapte encore
une fois l’un de ses romans et nous présente La vie intérieure de Martin
Frost. Porté à l’écran par le couple que forment David Thewlis et Irène
Jacob, le film n’en sort que très peu convaincant.
Martin Frost, romancier à succès, décide de se retirer dans une maison de
campagne prêtée par des amis. Il souhaite s’y reposer, ne rien faire et ne
surtout pas écrire. Mais c’est sans compter sur la présence de Claire Martin
qu’il découvre dans son lit au lendemain de son arrivée. Celle-ci n’est pas une
simple femme mais représente ni plus ni moins sa muse, envoyée (par une sorte
d’entité mystérieuse) auprès de lui afin qu’il trouve l’inspiration nécessaire
à son futur roman. Mais plus il écrit, plus il avance dans son œuvre et plus la
muse s’éteint, perd de ses couleurs et se fane. Quelle douce histoire, ironie
du sort.
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Lien : http://www.iletaitunefoislecinema.com/critique/10039/La-Vie-int%E9rieure-de-Martin-Frost
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Mon meilleur ennemi
de Kevin Macdonald
Klaus
Barbie. Un des personnages les plus tristement célèbres du siècle de l’horreur.
Connu pour ses atrocités commises durant la seconde guerre mondiale, surnommé
le « Boucher de Lyon », on connaît cependant beaucoup moins ses rôles dans
l’après-guerre. Qui a déjà entendu parler des accords entre Barbie et les
services secrets américains ? Du rôle de ce dernier en Amérique latine et en
Bolivie plus particulièrement ? De sa responsabilité dans l’arrestation du Che
? Peu de gens finalement, car ce n’est pas cette histoire que l’on nous propose
dans les livres d’histoire. Mais c’est celle qu’a choisi de mettre en lumière
Kevin Macdonald, réalisateur entre autres du Dernier roi d’Ecosse et d’Un
jour en septembre.
A travers ce nouveau documentaire, Kevin Macdonald nous propose un regard neuf
sur le monde d’avant qui a modelé celui dans lequel nous vivons actuellement.
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Lien : http://www.iletaitunefoislecinema.com/critique/10029/Mon-meilleur-ennemi
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Persepolis
de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud
La force de ce film est la même que celle qui anime
les BD de Satrapi : l’autobiographie. L’auteur explore au plus profond
d’elle-même pour en ressortir ce qu’elle a de plus beau, de plus triste, de
plus moche…de plus vrai. Dans Persépolis,
le noir et blanc donne naissance à des personnages hauts en couleurs et
l’Histoire rencontre l’histoire,
Marjane Satrapi contant la sienne ainsi que celle de sa famille et d’un peuple
dans l’Iran d’hier et d’aujourd’hui.
Les
images pleines de sincérité résonnent alors d’émotions. Le spectateur (tout
comme le lecteur auparavant) passe du rire aux larmes, happé par cette
narration universelle. Car si ce récit est atypique, entrecoupé de guerre et de
révolution, c’est avant tout la chronique d’une enfant qui grandit, d’une
adolescente rebelle et d’une femme à la recherche du bonheur. Et chacun de nous
peut se reconnaître en elle.
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Lien : http://www.iletaitunefoislecinema.com/critique/9950/Persepolis
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Les Chansons d'amour
de Christophe Honoré
Ah, Les Chansons d’amour... Film au titre évocateur ?
Eh bien ici,
nous sommes loin, très loin de la légèreté, sous-entendue par le terme « film
musical ». Malgré quelques passages frais et insouciants, n’hésitant pas à
adresser des clins d’œil au cinéma de Jacques Demy, le ton emprunté est grave
avant tout.
Comme on
pouvait s’y attendre, Les Chansons d’amour parlent d’amour ; mais pas
seulement. Christophe Honoré présente plusieurs pistes au spectateur,
l’entraînant à se perdre au milieu de différents thèmes. Et, tout comme on ne
badine pas avec l’amour, ici on ne badine pas avec la mort. Découpé en trois temps, comme étant trois morceaux de vie,
le film donne la parole successivement au Départ, à l’Absence, et
enfin au Retour.
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Lien : http://www.iletaitunefoislecinema.com/critique/9931/Les-Chansons-d%27amour
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COMME AU CINÉMA
Jacques Tati
par Jean-Philippe Guerand
Livre
Imperméable, feutre vert, pipe à la bouche…C’est Tati, bien évidemment !!!
A
travers son enfance, les déboires de la seconde guerre mondiale et la
difficulté qu’il avait à trouver sa place (car on ne voulait pas nécessairement
lui en faire une) dans le milieu des gens du cinéma, Tati a tout de même marqué
son époque, et la nôtre, laissant ainsi l’empreinte d’un géant au cœur
d’un monde qui ne l’a pas toujours accepté.
En parcourant ce livre, vous saurez tout sur la naissance de sa vocation pour
le burlesque, son exquise habitude d’étudier le comportement des gens, ses
premiers pas dans le monde du rugby qui l’ont bien vite menés à ses premier pas
sur la scène du music-hall, puis ses débuts dans le milieu du cinéma ainsi que
beaucoup de détails sur sa vie de famille et sa vie personnelle.
Nombreux sont ceux qu’ils rencontrent très tôt et qui feront partie de sa vie
jusqu’au bout comme Jacques
Lagrange (qui vivra d’ailleurs dans la même cour que lui, rue de
Penthièvre, après la guerre), Alfred Sauvy (rugbyman de la première heure),
Jacques Broïdo, le clown Rhum et tant d’autres encore. Ses compagnons de route
l’accompagnent, le soutiennent. Ils se perdent parfois de vue, mais jamais à
tout jamais.
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Interview de Camila Guzman Urzua
Le Rideau de Sucre
Camila Guzman Urzua : Une jeunesse aux couleurs cubaines
Rendez-vous est pris avec Camila Guzman Urzua, jeune réalisatrice du Rideau De Sucre, le 20 septembre à Paris… C’est elle qui choisit le lieu, et ce pour mon plus grand plaisir puisque me voilà dans un superbe salon de thé de la place Georges Pompidou. Sourire aux lèvres, Camila est très agréable et très accessible. L’interview se déroule le plus simplement du monde, autour d’un thé et d’un café…
Autour de la table fleurie, dans une ambiance cosy, je m’interroge tout d’abord
sur le titre qu’elle a donné à son film. C’est vrai, pourquoi Le Rideau De Sucre
? Peut-on voir un lien avec le rideau de fer de Berlin ? "Tout à
fait" me répond-elle. Le titre vient d’un gars qui vivait à Santiago
de Cuba, et qui lui a parlé un jour d’une expression qu’employait son père (de
la génération de ceux qui avaient fait la révolution) dans les années 60 : "Aqui
en Cuba, no tenemos una cortina de hierro, tenemos un telon de azucar",
ce qui signifie littéralement "Ici à Cuba, nous n’avons pas de rideau
de fer, nous avons un rideau de sucre". Très enthousiaste, elle
ajoute : "J’ai trouvé cette expression géniale et depuis, le projet
s’appelle comme ça. Et puis, c’est très fort symboliquement".
Pourquoi avoir choisi de vous confier, vous et vos proches, plutôt que de vous tourner vers des inconnus ? "Car c’est ma propre expérience dont je parle. J’appartiens à cette génération dont je parle. C’est mon histoire, mon vécu et c’est pour cela que j’ai fait ce film. […]. C’était ma voix que je voulais exprimer. Cependant, je n’aime pas ces films où l’on raconte sa vie en disant moi, moi, moi et j’avais très peur de cela. Mais je devais vraiment être là. Et puis, c’est aussi la seule façon que j’ai trouvé pour raconter cette histoire de manière narrative."
(...)
Lien : http://www.commeaucinema.com/film/interview-sucree-pour-le-rideau-de-sucre,94801